Toute personne de 18 à 78 ans en bonne santé, ayant des problèmes de silhouette et des attentes réalistes. Pour ma part, ma plus jeune patiente avait 16 ans (il faut alors le consentement d’un parent) et la plus âgée, seulement 83 ans…
La personne qui consulte doit présenter des problèmes adipeux, donc causés par du tissu graisseux. Si c’est une crête osseuse par exemple ou de gros muscles qui créent la problématique, évidemment la liposuccion n’y pourra rien.
Le meilleur exemple se situe dans la région de l’abdomen. Certains hommes qui se présentent avec une énorme, seront très surpris d’apprendre que la liposuccion ne peut leur être d’aucune utilité. En effet, cette rondeur n’est pas causée par la graisse située entre la peau et le muscle. Il peut s’agir de muscles abdominaux asques, qui entraînent les intestins à faire saillie, causant cette protubérance, ou encore, la graisse peut être située derrière le muscle, autour des intestins (au niveau des épiploons) et occasionner ce gros ventre. Pour savoir si une liposuccion réglera votre problème, il faut faire ce qu’on appelle le , qui consiste à pincer la peau dans toute son épaisseur , entre le pouce et l’index : ici ce serait au niveau de l’abdomen. Si l’épaisseur est d’à peine 1 cm, vous ne pouvez pas bénéficier de la liposuccion, par contre si elle est beaucoup plus importante, soit 1-2-3-4 ou plus, la
liposuccion pourra vous être d’une grande utilité.
Certains patients insistent pour qu’on enlève toute la graisse. Il est important de comprendre qu’on ne peut enlever 100 % de la graisse. Il faut absolument en laisser une ne couche qui correspond, lorsqu’on pince la peau entre le pouce et l’index, à environ un centimètre d’épaisseur . Sinon nous aurions un résultat désastreux, car la peau irait se coller à certains endroits sur les plans profonds, donnant une impression de cuir repoussé. De plus, la peau ne pourrait plus glisser sur le muscle sous-jacent et perdrait de sa souplesse.
Placez par exemple votre index sur le dos de votre main et faites glisser doucement la peau sur le plan profond, vous comprendrez que cette souplesse de la peau est très importante.
Il n’y a pas seulement au niveau de l’abdomen où l’excès de volume n’est pas nécessairement causé par de la graisse, prenez par exemple, au niveau des fesses, il sera possible d’avoir des fesses tombantes, cela causé par une atonie des muscles à ce niveau. Il est important encore ici de faire un bon diagnostic, de pincer la peau (pinch test), afin de vérifier si la rondeur provient d’un excès de graisse, d’une faiblesse musculaire ou des deux à la fois. Si le pli cutané qu’on peut pincer est très mince, il s’agit à ce moment-là d’une faiblesse musculaire dans quel cas la réponse sera non pas la liposuccion, mais plutôt d’exercer ces muscles pour obtenir un bon résultat. Quand on parle d’attentes réalistes, on veut dire entre autres que la liposuccion ne s’adresse qu’aux tissus graisseux. Des muscles relâchés de même qu’une ossature large resteront inchangés après une liposuccion : il est très important de le savoir . De plus, la liposuccion ne peut changer la carrure d’une personne, et on ne peut transformer une personne robuste en un être filiforme. On ne peut pas faire une “Claudia Schiffer” avec une “Woopie Goldberg”.
Par attentes réalistes, nous nous assurons aussi que les attentes doivent être proportionnelles à la quantité de graisse en trop. Un litre de graisse en moins donnera évidemment moins de résultats que quatre litres. Un litre, surtout s’il est distribué sur deux ou trois sites, ne changera pas la taille des vêtements que le patient portait avant, alors que 3 ou 4 litres feront un changement remarqué dans les vêtements.
Pour être encore plus explicite, je dirais que la liposuccion vous donnera le corps que vous auriez eu, sans cet excès de graisse. Ainsi, si vous avez de gros muscles au niveau des cuisses, vous aurez de belles cuisses musclées une fois la graisse enlevée, et non pas les petites cuisses minces de votre voisine de 1 1 0 livres (50 kg). La liposculpture vous redonnera vos cuisses, avant que la graisse les ait empâtées ou masquées, de même que votre abdomen, vos flancs, votre menton bien à vous. n jour , une patiente me disait lors de sa visite postopératoire : Docteur , vous m’avez fait un magnifique ventre, mais je trouve mes cuisses un peu grosses. » Je lui répondis : Madame, tout ce que j’ai fait, c’est vous redonner votre ventre et vos cuisses. Si vous trouvez vos cuisses un peu grosses, c’est que la nature les avait ainsi faites, en dessous du surplus de graisse que j’ai aspiré ! »
Mais y a-t-il une épaisseur limite qui justifiera la liposuccion ?
Je répondrais à cela que si le “pinch test” donne un pouce d’épaisseur ou même un peu moins, il serait justifié de faire une liposuccion, parfois moins chez certaines personnes qui recherchent la taille parfaite.
Quand la distribution de la graisse répond à une programmation génétique, la diète en viendra à bout très difficilement ou sera une lutte perpétuelle pour bien peu de résultats.
C’est comme si cette graisse était dans un compte d’épargne, solidement conservée au cas où, en comparaison d’un compte courant pour la graisse située ailleurs sur le corps. La personne a beau tenter de mincir au point d’en devenir décharnée, son double menton ou sa culotte de cheval refuseront de partir. C’est ici que la liposuccion apparaît comme la solution unique, définitive et performante. Cette graisse génétique pourra se retrouver aussi présente chez la mère et la grand-mère, en étant transmise de génération en génération. Un jour mon fils avait fait la rencontre d’une magnifique jeune femme, mais complexée à cause d’une culotte de cheval. Il me dit : Ce n’est pas grave, une petite lipo et le tour sera joué. » Il avait tout compris ! Et bien sûr il entendait par là que c’est son père qui ferait le travail et sans frais !
L’expérience du médecin liposculpteur est capitale, car souvent la patiente est obnubilée par un site qui la fait souffrir , alors que ce sont deux ou trois endroits qu’il faudrait régler en même temps, pour vraiment corriger la silhouette, et obtenir un résultat complet. C’est ici que le professionnel doit savoir conseiller sa patiente avec sagesse et honnêteté.
Tout comme certaines plantes préfèrent l’ombre et d’autres la lumière, la graisse établit ses préférences pour certains endroits du corps. Tout d’abord la graisse a une prédilection pour l’abdomen, surtout chez la femme après les grossesses, mais aussi chez l’homme, à l’approche de l’andropause.
Dans ma pratique, l’abdomen constitue la plus fréquente zone d’intervention en liposuccion, et de beaux résultats sont possibles même avec un début de tablier graisseux. Chez la femme, la graisse se loge aussi dans la partie externe de la cuisse, ce qui a donné lieu à l’expression : culotte de cheval. Cette disgrâce se voit chez la femme grassette, mais touche aussi la femme mince, qui la subira souvent comme son seul défaut. La liposuccion apporte ici de grandes satisfactions. Très souvent cette proéminence s’accompagne d’un flanc ou d’u ne hanche exagérée (poignée d’amour), ce qui crée la déformation en violon. Là encore, la liposuccion entraîne en général d’excellents résultats, générateurs de grandes satisfactions, surtout avec le port des vêtements convenant à ces silhouettes.
La femme qui ne pouvait jamais trouver les vêtements appropriés, pantalons ou jupes, pourra s’habiller dans le prêt-à-porter et être ravie de l’image renvoyée par son miroir . L ’une d’elles m’a même affirmé avec étonnement que sa démarche avait changé.
Le menton constitue aussi un autre site très prisé par la graisse. Cela donne souvent la déformation en double menton.
n autre petit endroit qui a l’air de rien, mais qui en fait enrager plus d’une, se situe au niveau des aisselles. En effet, la graisse qui déborde du soutien-gorge, et qui fait saillie de chaque côté des bretelles entraîne beaucoup de frustrations. Heureusement la liposuccion corrige facilement cet inconvénient. Quand je fais la liposuccion du tronc, je termine toujours par cette zone graisseuse aussi inutile que désagréable.
Nous aurons l’occasion de passer en détail, avec résultats à l’appui, les différents sites de prédilection de la graisse où le changement que peut y apporter la liposuccion est impressionnant. Permettez-moi de mentionner encore d’autres possibilités : les genoux internes, la cuisse supéro-interne, ce que j’appelle le bourrelet, et en n, la partie postérieure du bras, où la graisse aime bien proliférer . Peu importe la localisation de cette graisse qui vous gêne, en parler avec un professionnel vous éclairera sur les possibilités de les faire disparaître.
Personne ne doute que la façon dont la graisse est distribuée chez chaque individu déterminera son « image corporelle » d’une façon inimaginable. Cela, les professionnels de la mode l’ont compris depuis belle lurette, et comme un corps mince et longiligne est plus facile à habiller , ils nous ont imposé ce modèle à grand renfort de publicité.
L ’immense popularité de la liposuccion lui vient en grande partie de ce qu’elle fait rêver à ce modèle et aussi du fait qu’elle n’enlève pas seulement la graisse, mais surtout son contenant, cette fameuse cellule graisseuse responsable de la silhouette, car sans elle, la graisse ne peut plus nous envahir », si vous me permettez l’expression.
Selon sa distribution sur le corps, la cellule graisseuse donnera l’image féminine ou l’image masculine. Mais on devrait dire plutôt : forme gynoïde et forme androïde, puisque chaque sexe peut revêtir les deux formes. En effet, des femmes pourront être androïdes : petites cuisses et ventre arrondi, alors que des hommes pourront être gynoïdes, c’est-à-dire avoir de grosses cuisses et des fesses bombées.
Lorsque l’obésité se concentre à la partie inférieure du corps, on obtient la forme gynoïde typique de la femme, et responsable de la culotte de cheval et de la déformation en violon. Si l’obésité se situe au niveau du tronc, on aura la forme androïde responsable des gros ventres, bedaines de bière et tabliers graisseux.
Comme on sait qu’après la puberté, le nombre de cellules graisseuses cesse de croître, c’est surtout avant la puberté qu’il sera important d’avoir une diète équilibrée pour éviter une surpopulation » de ces petites usines à engraissement, qui donnera lieu à l’obésité hyperplasique, c’est-à-dire une obésité occasionnée par un trop grand nombre de cellules graisseuses. Si vous possédez un nombre incalculable de ces cellules, le combat contre l’obésité sera une lutte à finir toute votre vie, et l’hérédité aidant, vous aurez plus de chance de développer des disgrâces telles la culotte de cheval, un gros ventre, des poignées d’amour et autres excès localisés. Puisqu’en bas âge l’alimentation dépend des parents, ceux-ci seront en grande partie responsables des conséquences
que nous décrivons.
Après la puberté, le nombre de cellules graisseuses reste xe, mais elles peuvent se remplir plus ou moins de graisse, ce qui fait toute la différence. À ce moment-là, on parle d’obésité hypertrophique. Les cellules graisseuses sont en nombre raisonnable, mais elles sont remplies de graisse à pleine capacité. Une personne à la diète pendant une longue période de temps finira par maigrir d’un peu partout, tout en conservant son modèle héréditaire, comme la culotte de cheval. Mais si la diète ne dure qu’une semaine, ce qui est souvent le cas, seule la graisse du ventre sera attaquée et commencera à diminuer , car c’est cette graisse qui réagit d’abord à l’amaigrissement, puisque le métabolisme y est plus important. Des études ont démontré que la graisse située à la partie externe de la cuisse, non seulement commencera à fondre beaucoup plus tard dans la diète, mais, développera même une résistance à l’amaigrissement. De plus, les acides gras qui composent cette graisse hors circuit », diffèrent chimiquement des autres graisses corporelles.
C’est pourquoi nous avons constaté que seule la liposuccion peut venir à bout de la culotte de cheval. L’amaigrissement, non seule ment ne permet qu’un résultat passager, mais il laissera bien en place les déformations préexistantes,quoi qu’en plus petit.
Certaines personnes, même minces, présentent des dysharmonies au niveau de la silhouette comme la déformation en violon », qui leur est insupportable. Il faut cependant ajouter à leur décharge que la mode des vêtements fort ajustés ou avec des tissus moulants met exagérément en évidence certains petits défauts, les rendant encore plus visibles et désagréables.
Ce que je remarque régulièrement dans mes contacts avec la clientèle, c’est cette haine quasi viscérale pour la graisse. Dans un geste méprisant, les patients ou patientes, l’un autant que l’autre prennent à pleines mains un pli graisseux, et le soulèvent avec horreur, exprimant leur rancoeur, leur dégoût de cette graisse, qui parfois représente un galbe naturel plutôt gracieux. D’autres fois cependant, à l’abdomen, aux flancs, à l’interne ou à l’externe cuisse, cette graisse devient vraiment repoussante et dévalorisante pour celui ou celle qui la supporter au quotidien.
Heureusement pour le liposculpteur et ses patients, le tissu graisseux est très peu vascularisé, ce qui signifie que l’on n’y trouve pas d’artères ni de veines importantes. Donc pas de problème à y cheminer avec une canule, à condition bien sûr , d’éviter le toit et le plancher , c’est-à-dire le derme de la peau par en haut, et le muscle par en bas. Cela est grandement facilité par la tumescence qui, comme nous le verrons plus loin, gonfl e le tissu graisseux et donne tout l’espace nécessaire à la canule.
Quand on parle de tissu graisseux ou adipeux, on veut dire un groupement de cellules, chacune remplie d’une goutte d’huile. Ces cellules qu’on appelle adipocytes, sont groupées en lobules, lesquels sont séparés les uns des autres, par des fibres qu’on appelle “septas”. Ces fibres peuvent être en plus ou moins grande quantité selon chaque personne, sa constitution, sa génétique. Les sportifs en ont plus en général, de même que ceux qui ont maigri, mais ici c’est relatif. Le haut du dos en contient beaucoup, l’intérieur de la cuisse très peu. Moins il y en a, plus le travail chirurgical est facile, puisque ces fibres sont des obstacles au cheminement de la canule.
Chez les adultes, les lobules graisseux ne possèdent qu’une artériole. Donc très peu de saignement et grâce à la tumescence nous obtenons un tissu pratiquement avasculaire. Les cellules graisseuses ont la capacité de se multiplier jusqu’à la puberté, on appelle cela de l’hyperplasie, après cela, elles pourront augmenter de volume, mais leur nombre restera stable, cela s’appelle de l’hypertrophie.
Donc, quand un adulte engraisse, il fait de l’hypertrophie graisseuse, et de l’atrophie, lorsqu’il maigrit, mais le nombre de ses cellules graisseuses reste le même. Seule la liposuccion peut faire diminuer le nombre des cellules graisseuses.
Rappelons brièvement les multiples fonctions du tissu graisseux:
un réservoir d’énergie, comme un bidon d’essence;
un isolant thermique, une espèce de laine minérale;
un pare-choc, une sorte de capitonnage à l’épreuve des coups;
une source de “sex appeal”. C’est la graisse qui détermine le galbe, la ligne, la beauté du corps humain. Cette ligne pourra être altérée par trop ou trop peu de graisse. Autant les photos d’obésité en Amérique que celles de cachexie au Biafra, s’éloignent des critères populaires de la beauté représentés par Claudia Schiffer ou Charlize Theron.
Accepter son corps est également une notion qui change selon les époques. Les premières impressions face au célèbre tableau de Rubens, intitulé Les Trois Grâces , nous situent dans le regard du passé. Les canons de la beauté en 1639 et ceux d’aujourd’hui nous semblent irréconciliables. Est-ce notre façon de voir le corps qui a changé ? On peut y admirer ces femmes bien enrobées ou les juger trop grosses, selon notre point de vue. Pourtant, ces femmes sont remarquablement belles. Leur maintien, leur port de tête, leur sourire et l’apparent contentement de soi qui émane d’elles ne laissent planer aucun doute : elles se sentent belles et nous le font savoir . Si bien que l’on tombe effectivement en admiration devant ces visages épanouis et séducteurs, ces ventres maternels, ces cuisses larges et charpentées.
La distribution de la graisse, comme nous le verrons plus loin, détermine une image masculine ou féminine. Son acceptabilité varie selon les époques et nous amène à poser un regard plus global sur la beauté telle que la publicité nous la définit avec ses stéréotypes ou telle que chaque personne peut l’incarner avec sa personnalité propre.
Du côté féminin, la silhouette idéalisée, qui a varié avec les siècles et les modes, est beaucoup plus galbée, et répond à des fantasmes et à un imaginaire évocateur de sensualité, mettant en évidence la minceur . L ’homme conserve plus de graisse à la partie supérieure du corps et la femme davantage à la partie inférieure. Cependant, le “mâle” valorisé par les revues à la mode possède plutôt des muscles bien définis, entre autres à l’abdomen, où une “échelle” sera très recherchée, ce que certains ont rebaptisé le “six pack”.
Source: LA LIPOSUCCION| Tout ce qu’il faut savoir avant, pendant et après – Dr André Dupuy
Chaque personne, homme ou femme, possède une certaine cellules graisseuses qu’on appelle savamment « adipocytes » sont des cellules dont la vocation est strictement d’absorber une goutte de graisse et de la garder prisonnière le plus longtemps possible. Lorsqu’une personne engraisse ou maigrit, cela veut dire que ces mêmes contenants se remplissent ou se vident, mais leur nombre se stabilise après la puberté. Vous comprendrez pourquoi certaines parties du corps ne varient pas lorsqu’on engraisse ou maigrit, parce qu’elles contiennent peu ou pas de ces contenants, ainsi les oreilles, le nez, les paupières.
Pourquoi certains individus ont-ils plus ou moins de ces adipocytes ou cellules graisseuses ? Eh bien, cela est prédéterminé par l’hérédité. C’est ce qui explique que des personnes, même lorsqu’elles maigrissent, gardent de grosses cuisses, de grosses fesses, un gros ventre ou une culotte de cheval. Si on regarde toute la famille, on est surpris de constater que tous ses membres portent souvent cette même signature, si vous me permettez l’expression. Même chose si on regarde les parents et les grands-parents. Lorsque ces personnes perdent du poids et atteignent parfois leur poids idéal, des sites corporels bien déterminés sont particulièrement résistants à l’amaigrissement.
Pour ces personnes qui réalisent que certains endroits de leur anatomie sont vraiment des sites à problèmes, comme par exemple les cuisses, les fesses, l’abdomen, le menton, la liposuccion constitue un espoir véritable, souvent le seul.
Je voudrais ajouter ici deux vérités importantes concernant l’amaigrissement, qui me guident dans mon travail quotidien. La première, c’est que, même si la perte de poids fait disparaître la graisse d’une façon très acceptable, l’expérience nous a appris, que cette nouvelle silhouette obtenue grâce à la diète, n’a qu’une chance sur vingt de demeurer , et que les cellules graisseuses dont la vocation, comme nous le disions plus haut, est d’accumuler de la graisse, auront tôt fait de refaire leur job » dans les mois et années qui suivent, malgré tous les efforts et la bonne volonté du patient.
En deuxième lieu, et j’aurai l’occasion de le rappeler plus loin, il n’est pas bon de maigrir avant une liposuccion , car le travail sera plus difficile et les résultats pourraient être moins intéressants. Beaucoup de chirurgiens ne semblent pas conscients de cette logique en recommandant à leurs patients de perdre du poids avant la liposuccion. C’est selon moi une erreur.
Je m’explique : à la fin d’une diète, la peau s’est très souvent affaissée et présente un moins bon tonus.
De plus, les cellules, maintenant vidées de leur graisse, sont toutes demeurées sur place; cette masse de cellules vides crée un terrain très fibreux qui rend le travail difficile, plus long et fastidieux, et pourrait occasionner un résultat moins intéressant avec une peau qui se rétracte mal, rendue plus flasque et dévitalisée par l’amaigrissement. Ce terrain fibreux donne parfois l’impression
au chirurgien de travailler dans de la laine d’acier , ce qui exige beaucoup plus de coups de canule pour une récolte de graisse moins intéressante, occasionnant plus de traumatisme, une plus longue convalescence et des résultats moindres.
Peut-être vous demandez-vous pourquoi, lorsqu’on perd du poids, le résultat n’est pas permanent, alors qu’il l’est avec la liposuccion. La réponse est très simple, c’est qu’avec la perte de poids, les cellules graisseuses ne font que se vider de leur contenu, et restent bien en place, plus agressives que jamais, alors qu’avec la liposuccion, on aspire ces cellules graisseuses au complet c’est-à-dire autant le contenu que le contenant, et les cellules graisseuses sont détruites à jamais. Et l’on sait qu’après la puberté, il ne se construit plus de nouvelles cellules graisseuses (théorie de Björntorp). Donc si on les enlève, elles ne reviennent pas. Ceci est un fait avéré sur lequel j’aurai l’occasion de revenir plus loin. En effet, l’immense popularité de la liposuccion dépend en grande partie de cette affirmation.
Donc, après une liposuccion, lorsqu’une personne engraisse, pour quelque raison que ce soit, âge ou mauvaise alimentation, les endroits qui ont été liposculptés, n’engraisseront pas (ou très peu, à cause du lm graisseux qu’on a dû laisser). Bien sûr la graisse pourra se distribuer ailleurs, où les cellules graisseuses sont intactes.
Cela ne veut pas dire que la personne deviendra disproportionnée, car les endroits qui n’ont pas été liposculptés ne peuvent prendre plus de graisse que leurs cellules peuvent en contenir . Les endroits non liposculptés prendront la même quantité de graisse qu’elles l’auraient fait sans liposuccion, pas plus et pas moins.
Parfois, des patientes, lors de leur évaluation en vue d’une liposuccion, nous disent de laisser faire telle zone, qu’elles la feront disparaître par un régime. Et c’est possible, bien sûr . Mais un régime, c’est l’histoire d’une vie, tandis qu’une liposuccion, c’est l’histoire d’une heure .
La liposuccion a aussi d’autres avantages si on la compare à un régime amaigrissant. La liposuccion ne réduit pas les muscles, un régime : oui. La liposuccion n’entraîne pas de phénomène de yo-yo, un régime : oui. De plus, le yo-yo ramène la graisse, mais pas le muscle. n régime produit souvent une peau flasque, la liposuccion, très peu grâce à la méthode superficielle déjà décrite.
Et enfin la liposuccion est une source de grande motivation à perdre du poids si la personne en a besoin.
Source: LA LIPOSUCCION| Tout ce qu’il faut savoir avant, pendant et après – Dr André Dupuy