La liposuccion complète des cuisses est une procédure très esthétique qui peut changer une vie, mais elle nécessite que le chirurgien ait une grande expérience et des compétences d’exécution impeccables car les deux cuisses doivent non seulement être affinées et améliorées, mais aussi identiques.
Cela est tout à fait possible, et pour ma part, j’ai liposculpté avec succès des centaines de cuisses complètes à ce jour. Bien sûr, plus le patient est jeune, plus la procédure est facile et plus les résultats sont prévisibles. Les tissus sont fermes, la peau est tonique, et les résultats le confirmeront, par conséquent. J’ai même réalisé cette procédure sur des femmes de 60 ans et plus avec des résultats très appréciables. Elles n’ont exprimé qu’un regret : avoir attendu si longtemps pour avoir les cuisses qu’elles avaient toujours désirées. Cependant, chez les patients plus âgés, une approche plus conservatrice est nécessaire pour la partie interne de la cuisse afin d’éviter de créer un relâchement cutané.
Le côté externe de la cuisse, ayant déjà été expliqué ci-dessus avec la déformation en violon, nous nous concentrerons sur les trois autres côtés de la cuisse : les côtés interne, antérieur et postérieur.
La face interne de la cuisse
La face interne de la cuisse est un site que les Anglais diraient. Plusieurs chirurgiens refusent de s’y attaquer, ayant obtenu de très mauvais résultats et croyant à tort que cette région est impossible à liposculpter. Ils ont tort car ce site se sculpte très bien et donne des résultats magnifiques. L’astuce : tenir la canule comme un archet de violon et la jouer doucement. La face interne de la cuisse adore une sérénade !
Ce site est en outre subdivisé en trois sections qui doivent être abordées différemment, en gardant à l’esprit que dans la face interne de la cuisse, la graisse est dépourvue de fibres et ressemble à de la gelée. Une fois observée, elle s’aspire si facilement qu’il est facile d’en faire trop. Le résultat sera décevant, ce qu’un chirurgien expérimenté évitera. D’un autre côté, ce manque de fibres en fait une excellente graisse lorsque vous souhaitez la réinjecter dans une zone où elle fait défaut. Par conséquent, nous avons ici :
le tiers supérieur ou la bosse ;
le tiers moyen ou le sillon ;
le tiers inférieur ou le genou.
Le tiers supérieur ou la bosse de la cuisse est un site privilégié pour la liposuccion, facile à réaliser avec de bons résultats, parfois même avec une peau relâchée ou âgée. Le secret est de travailler superficiellement et d’enlever suffisamment, car les patients ressentent une haine viscérale pour ce site graisseux, qui devient particulièrement inesthétique avec l’âge. De plus, l’amélioration se ressent quotidiennement, car lorsque les cuisses se frottent l’une contre l’autre, ces personnes vivent un véritable calvaire. Une procédure aussi bénigne que la liposuccion les soulage de cet inconfort à jamais, sans laisser la moindre cicatrice, puisqu’un chirurgien “rusé” peut faire l’incision dans les poils pubiens et ainsi ne laisser aucune trace de son passage. Je dois cependant admettre que les poils pubiens disparaissent, et cette petite astuce devient de moins en moins possible.
Le tiers moyen ou le sillon présente souvent une dépression dont il faut se méfier si l’on souhaite corriger ce défaut. Parfois, si le sillon est très visible, il est nécessaire de s’abstenir complètement d’aspirer à cet endroit ou de le toucher à peine, juste pour faire le lien entre les deux autres tiers.
La position du patient sur la table d’opération est également très importante pour obtenir un résultat proche de la perfection. Ce sont tous ces petits détails qui rendront les patients heureux, grâce à des résultats qui répondent à leurs attentes.
Le tiers inférieur, c’est-à-dire le genou, est un site qui nécessite de la prudence car, encore une fois, puisque nous sommes sur la face interne de la cuisse, la graisse dépourvue de fibres s’aspirera très facilement. Cependant, bien liposculpté, le genou sera particulièrement beau et donnera une très belle jambe. De plus, la peau guérit très bien à ce niveau, et les incisions ne laissent pratiquement aucune trace visible.
Une patiente très satisfaite de sa liposuccion du genou a cependant trouvé que lorsqu’elle s’accroupissait, ses genoux paraissaient moins naturels. Je lui ai expliqué que c’est la position accroupie qui est moins naturelle et qu’elle avait le choix d’avoir des genoux magnifiques 999 fois sur 1000, ou une fois sur 1000, lorsqu’elle s’accroupissait. Cette anecdote fait sourire : un liposculpteur doit savoir négocier ce genre d’argument.
À une autre occasion, j’avais enlevé une culotte de cheval très inesthétique, et la patiente est revenue me voir six mois plus tard pour me dire qu’en s’asseyant sur les toilettes, sa cuisse externe prenait une forme étrange, mais qu’autrement, elle était toujours aussi heureuse et satisfaite ! J’ai dû passer une demi-heure à la convaincre qu’elle avait le choix entre des cuisses superbes toute la journée ou, en s’asseyant sur les toilettes, un profil moins agréable à regarder…
Devrions-nous simplement déplacer le miroir ?
La face antérieure de la cuisse
La face antérieure de la cuisse est un site qui n’est pas souvent impliqué. En effet, il présente certains pièges que le liposculpteur expérimenté saura éviter. Tout d’abord, le patient regarde la partie avant de ses cuisses d’en haut et se voit différemment de la réalité, puisque dans les yeux des autres, c’est de face qu’elle montre ses cuisses. Le patient, en regardant dans le miroir, ne voit plus les défauts qu’elle voyait d’en haut ou les voit différemment. Elle croit alors que c’est l’éclairage qui déforme la réalité ou la perspective de sa propre hauteur alors qu’elle essaie de son mieux d’expliquer au chirurgien ce qu’elle n’aime pas dans la partie avant de ses cuisses. Il pourrait s’agir de vagues, de trous, de bosses, d’irrégularités cutanées ou simplement d’une accumulation de trop de graisse à ce niveau.
Voici le plan d’action :
Lorsque la face antérieure de la cuisse est trop grasse, elle peut être liposculptée, mais à condition de ne jamais enlever plus de 50 % de la graisse et d’utiliser des canules très fines ne dépassant pas la taille d’une aiguille à tricoter (3 mm). Sinon, des irrégularités cutanées peuvent survenir, et c’est un site qui ne pardonne pas.
Si la face antérieure de la cuisse n’est pas trop grasse mais présente vraiment ce que le patient a vu d’en haut, il peut s’agir d’un peu de cellulite. Au point où parfois les patients refusent de porter des shorts. À ce stade, il est possible d’utiliser simplement une canule spéciale (Toledo ou Blugerman) qui détend la peau sans aspirer la graisse, avec l’espoir d’améliorer cette cellulite, qui est due à de multiples adhérences comme je l’ai déjà expliqué.
Cependant, le degré d’amélioration de cette cellulite ne peut pas être prédit avec certitude, et il est important de l’expliquer à l’avance au patient, car ce type d’amélioration n’est pas aussi prévisible qu’une liposuccion pure et simple. En quittant ce site très particulier qu’est la face antérieure de la cuisse, mentionnons la partie supérieure du genou, qui est souvent dodue. Bien que pas facile, un chirurgien expérimenté parviendra à bien niveler cette zone, sans laisser de traces de son passage.
La face postérieure de la cuisse
Cette fois, c’est vrai, à de très rares exceptions près, la partie postérieure de la cuisse ne se prête pas bien à la liposuccion. Tout d’abord, la graisse y est généralement très fine, et s’y aventurer pourrait entraîner des irrégularités cutanées.
De plus, d’un point de vue médico-chirurgical, si nous traitions les quatre côtés de la cuisse dans la même séance, c’est-à-dire toute la circonférence de la cuisse, nous pourrions avoir de graves complications de phlébite dues à un “effet garrot”, c’est-à-dire un œdème postopératoire qui piégerait la cuisse en obstruant la circulation.
Sur la face postérieure de la cuisse, nous nous limitons à opérer une fine portion, située juste sous la fesse, et quantitativement insignifiante, appelée la “banane” sous la fesse.
La “banane” sous la fesse est particulièrement inesthétique chez certains et mérite d’être aspirée. De plus, je l’inclus toujours lorsque j’opère une culotte de cheval. Encore une fois, permettez-moi d’utiliser le mot anglais, car la banane a un rôle anatomique très utile, car elle soutient la fesse, et si elle était enlevée trop radicalement, elle produirait une fesse relâchée, aggravant la situation plutôt que de l’améliorer.
Mais rassurez-vous, le chirurgien expérimenté procédera très superficiellement au niveau de la “banane”, pour affiner ce site particulier. Je suis convaincu que la technique de liposuccion superficielle de Gasparotti, que j’ai déjà mentionnée, s’applique partout sur le corps, mais pour la “banane” sous la fesse, cette technique est un “must” si vous voulez des résultats proches de la perfection. Tout en réduisant légèrement la face postérieure de la cuisse, la disparition de cette banane sous la fesse améliore l’effet visuel de manière très belle.
La cuisse totale vue sous différents angles
La cuisse totale peut présenter toutes sortes de particularités auxquelles le liposculpteur doit faire face tout en restant très créatif.