La liposuccion du menton

La liposuccion est la technique de choix pour venir à bout du double ou du triple menton, sans savoir recours au grand moyen que constitue le « face lift ». Quand je dis grand moyen, je peux dire que le « face lift » est une intervention beaucoup plus invasive que la liposuccion.

Comparons d’abord les deux interventions:

La liposuccion du menton ne laisse pas de cicatrices, contrairement au « face lift » où il faut couper pour enlever l’excédent de peau. Avec la liposuccion, on gèle simplement la graisse pour pouvoir l’aspirer sans douleur. Pour le « face lift », on a normalement recours à l’anesthésie générale, avec les dangers potentiels que cela comporte.

Parfois, le donne une apparence de peau trop étirée, non naturelle, ce qui n’a pas sa raison d’être après une liposuccion, puisque la peau reprend simplement sa position normale.

Et en dernier lieu, la guérison d’une liposuccion est beaucoup plus rapide qu’un car elle ne s’accompagne d’aucune coupure ou suture.

Malheureusement la liposuccion n’est pas toujours indiquée et, si les tissus sont simplement trop asques, la liposuccion n’y pourra rien, puisqu’elle s’adresse strictement à la présence de graisse, et que la peau ne se redrapera ensuite, qu’à la condition qu’on lui retire la cause de sa distension, à savoir le poids de la graisse.

Chez les femmes privées de cou, mais dotées simplement d’un long menton, la liposuccion corrigera l’erreur de la nature, et cela redonnera un cou normal à ces personnes.

« Pas de cou » est une expression signifiant que l’angle menton-cou n’existe pour ainsi dire pas, étant remplacé par une ligne droite, partant du menton pour aller rejoindre la base du cou. Quand la patiente est plus âgée, en plus de la région sous-mentonnière, on aspirera la graisse située au niveau des bajoues, redonnant à la ligne mandibulaire, une nouvelle jeunesse.

Aux alentours de 50 ans et plus, il faut cependant se méfier de la réaction de la peau à la région sous-mentonnière. Parfois, à la place d’une bosse graisseuse, on obtiendra deux ou trois lignes verticales, qui ne constituent pas une très grosse amélioration pour certaines, mais que d’autres préfèrent à un double ou triple menton. L’important est de bien avertir la patiente pour éviter des déceptions et lui montrer des photos « avant et après », de cas semblables au sien.

Je le répète, les déceptions peuvent empoisonner non seulement la vie de la patiente, mais aussi celle du chirurgien, qui a besoin de toute sa concentration, pour faire un travail sans failles. Il doit donc tout mettre en œuvre pour éviter ce genre d’embêtement et faire sien ce vieil adage anglais : « In doubt, stay out », soit « Dans le doute, abstiens-toi! »

Pour cette région en particulier , le calibre des canules est très important. Pour ma part, je privilégie une canule à peine plus grosse qu’une aiguille employée pour les prises de sang. Donc, l’incision sera minuscule et ne laissera pas de traces. De plus, une micro canule permettra une liposuccion très superficielle, avec une excellente rétraction de la peau.

Le Dct Luiz Toledo, dans son livre « Refinements in Facial and Body contouring » note l’excellente élasticité de la peau du cou comparée à la figure où l’élasticité est très pauvre.

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