Comment se passe une liposuccion?

Le jour de l’intervention, vous arrivez très détendu puisque la veille au soir on vous a prescrit un léger calmant pour vous assurer une nuit reposante.

Lorsque vous vous présentez à la clinique, vous êtes d’abord accueilli par une infirmière qui vous fait compléter un petit questionnaire, puis prendra vos signes vitaux et autres tests (glycémie, grossesse) pour ensuite vous inviter à revêtir vos vêtements de chirurgie.

Ensuite, le médecin vous rencontre et après vous avoir examiné, il révise avec vous les sites à liposculpter , prend les mensurations de ces sites et les photographie. Ce contact est très important, car il vous permet aussi d’anticiper les résultats.

Souvent intimidés par la prise de photos, les patients peuvent se sentir gênés. Ces photographies sont capitales, car la surprise des patients est belle à voir lorsqu’ils regardent ces photos trois mois après l’intervention. La plupart du temps, l’adaptation à leurs nouvelles formes est si agréable et progressive que les patients avouent qu’ils n’avaient aucune souvenance d’avoir déjà eu cette apparence » dans leur passé.

Il est important que ces photos soient développées sur-le-champ de façon à pouvoir être consultées aussi durant l’intervention. En effet, les tissus graisseux à ce moment-là seront déformés par la position couchée et par les grandes quantités de liquide anesthésique infiltrées dans la graisse.

Les régions à liposculpter , dessinées clairement à l’aide d’un crayon marqueur sur la patiente en position debout, ressemblent à une carte topographique. Ces dessins seront l’inspiration du liposculpteur , son guide précis pour chaque zone où il aura à exercer son art.

Les régions à liposculpter devront être bien circonscrites. À l’aide de ronds concentriques, le chirurgien indique où se trouve le sommet de la montagne « et le fond de la vallée », car une fois la région infiltrée, c’est le seul repère qui restera avec les photos préopératoires, qui devront être affichées bien en vue.

On crée avec des plus et des moins, une cartographie des endroits à aspirer plus ou moins sévèrement, a n d’obtenir les formes les plus harmonieuses possible.

Les endroits à s’abstenir, ou ayant besoin d’un remplissage, seront aussi très bien indiqués. C’est ainsi que les dessins pourraient différer d’un côté à l’autre, car pour la plupart, nous ne sommes pas identiques des deux côtés. Si parfois il existe des irrégularités sur la peau, telles de petites dépressions, des vagues ou de la cellulite, il est bon de les indiquer , entre autres, pour ne pas que ces défauts soient attribués au chirurgien par la suite. Chaque corps est unique, et doit être traité comme tel : l’ossature, l’élasticité de la peau, les creux et les bosses, les asymétries super fréquentes, le tonus musculaire, et j’en passe…

Le diagramme doit indiquer avec détails, les endroits où la graisse est la plus épaisse et aussi la plus mince, de façon à corriger l’anatomie locale, c’est-à-dire enlever la graisse de trop, et en laisser là où c’est nécessaire. Si on aspirait partout avec la même intensité, on reproduirait la disgrâce, mais en plus petit. Ainsi une grosse déformation en violon deviendrait une petite déformation en violon; ce n’est pas le résultat recherché. On veut éliminer cette déformation et créer ce que j’ai appelé la ligne, c’est à-dire une ligne qui part de la hanche, et qui vient s’éteindre au genou, sans interruption, dessinant un galbe parfait.

Une fois que les zones à liposculpter sont bien identifiées sur la patiente, l’infirmière est prête à les infiltrer (procéder à l’anesthésie locale), selon la prescription du médecin, car il est important de ne pas dépasser les doses permises de médicaments. Certains l’ont fait en Californie ou ailleurs, avec des conséquences qui ont fait la manchette. Il suffit d’une mauvaise publicité pour insécuriser les patients et jeter sur la liposuccion des doutes sans réels fondements, car il s’agit d’une technique éprouvée et efficace, lorsque pratiquée selon les règles de l’art.

Une prémédication est donnée de façon à dissiper tout relent d’anxiété, ce qui entraînerait de la crispation, et rendrait inconfortable l’anesthésie locale qu’on appelle. Nous commençons par geler la peau avec une aiguille très ne, ce qui est quasi indolore. On fait de petits boutons dermiques au travers desquels il sera facile d’insérer une aiguille plus longue dans la graisse pour l’anesthésier . Le tissu graisseux étant peu innervé, il demeure peu sensible et s’anesthésie de façon générale très facilement.

L ’infirmière infiltre donc le tissu graisseux avec des litres d’anesthésique, ce qui produit la tumescence. Le tissu graisseux devenant ferme, il sera facile ensuite d’y promener la canule, tout en aspirant la graisse, et sans heurter les tissus avoisinants. Il est très important d’infiltrer généreusement, surtout si la peau est flasque, cela stabilise la région, et encore une fois, facilite le mouvement de la canule et l’extraction de la graisse. La tumescence produit une hydrodissection du tissu graisseux et maintient la peau bien en place.

La patiente demeure complètement alerte et éveillée, et on cause durant l’intervention qui dure un peu plus d’une heure pour trois sites, ce qui est une moyenne raisonnable.

Lorsque la graisse en trop est complètement succionnée, le patient est à nouveau examiné en position debout, ce qui donne une image beaucoup plus réaliste du résultat. C’est là qu’on pourra voir s’il y a asymétrie, si tout le surplus de graisse a été enlevé, si la peau est bien lisse, et autres observations de façon à procéder aux retouches immédiatement si besoin est. Si la patiente avait été endormie, cet examen debout aurait été impossible et ce n’est qu’après six mois qu’on pourrait constater des manques » et il faudrait évidemment retoucher , ce qui n’est agréable pour personne !

Pour ma part, après avoir examiné ma patiente en position debout, il est fréquent qu’elle doive se recoucher  pour de fines retouches qui conduiront à des résultats que je désire optimiser, me rapprochant le plus près possible de la perfection. Le résultat n’en sera que meilleur.

De nouvelles photos sont prises et comparées avec les premières, car parfois on peut voir sur des photos des détails qu’on ne percevait pas à l’œil nu.

Il sera alors très facile d’effectuer une toute dernière retouche immédiatement, alors que les tissus sont encore bien anesthésiés. Dans ma pratique personnelle, je le réaffirme souvent, cet examen en position debout est une meilleure garantie de succès. Ce travail de précision aurait été impossible avec l’anesthésie générale, et surtout les retouches n’auraient pu être effectuées sur-le-champ !

Déjà le patient est de constater la différence entre les photos. Parfois, l’émotion est immédiate devant le regard positif qui est posé. Les larmes de joie viennent souvent conclure cet examen ce qui réjouit autant l’artiste que le modèle. Pour terminer , concernant le type d’anesthésie, je me sens extrêmement confiant lorsque je peux discuter avec le patient, complètement éveillé et alerte, pendant la liposuccion.

Lorsqu’il se lève debout après l’intervention, qu’il est souriant, et qu’il peut repartir une heure plus tard sur ses deux pieds, je me sens vraiment en sécurité, parce que mon patient est également en sécurité.

Si je l’appelle le surlendemain pour prendre de ses nouvelles, et qu’il me répond avec une voix normale, étant à vaquer à ses occupations habituelles ou au repos, à nouveau je me rassure de ne pas l’avoir mis en danger , mais seulement aidé à apprécier sa vie.

Lorsque tout va bien, ce qui est la norme, deux ou trois jours plus tard, davantage parfois s’il s’agit d’une grosse intervention, la personne traitée peut retourner à son travail. Je constate dans ce suivi que je n’ai pas mis sa santé en danger , et que j’ai agi avec beaucoup de discernement. Et c’est la façon de travailler en liposuccion ambulatoire tumescente, au service des patients avec qui la confiance demeure un lien précieux.

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