Je me souviens d’un patient, il y a de cela une vingtaine d’années, dont la sueur sentait tellement mauvais, que je ne pouvais rester en sa présence plus de cinq minutes. C’était une odeur pestilentielle qui rappelait le vomi. N’osant le lui dire de vive voix, j’avais songé un moment à lui envoyer une lettre anonyme, ce que je ne fis jamais bien sur. Un tel cas est rare, mais les gens aux prises avec une sudation excessive et dérangeante sont nombreux.
Au fil de ma pratique, qui compte plus de quarante années d’expérience, je n’ai encore jamais vu ce malheureux handicap disparaître complètement. En ce qui concerne les aisselles, la liposuccion peut améliorer la vie d’un patient dans une proportion de 50 à 75 %.
Les glandes responsables de la sueur sont situées en partie dans la couche graisseuse, juste sous le derme. Il est donc très facile de les rejoindre avec une fine canule de liposuccion. Dans la majorité des cas, les patients règlent ce genre de problème avec les anti-perspirants habituels, ordinairement à base de sels d’aluminium, mais c’est un pensum de s’appliquer ce produit continuellement, et c’est compliqué de le faire à tout moment de la journée, sans compter qu’un usage excessif peut devenir irritant, et que l’aisselle offre une peau fragile, où les puissants antisudorifiques efficaces aux mains et aux pieds ne peuvent pas toujours être employés.
Il existe une autre méthode reconnue comme efficace pour soulager l’hyperhydrose axillaire, c’est l’injection de botox, ce même produit dont on se sert pour corriger certaines rides au visage, surtout au niveau du froncement des sourcils. Mais le coût finit par être excessif, si on doit le répéter deux fois par année, jusqu’à la fin de ses jours. Pour les cas extrêmes, il n’y a pas si longtemps encore, on enlevait chirurgicalement toute la zone impliquée au niveau de l’aisselle, laissant une longue et large cicatrice. Encore ici, la liposuccion vient à la rescousse… avec modération. Une solution d’iode sur laquelle on saupoudre de la fécule de maïs permet de localiser les glandes sudoripares aux aisselles. C’est le test de Minor.
On anesthésie cette région comme on le fait pour tout autre site à liposculpter et, comme les glandes sont en superficie de la couche graisseuse, une fine canule qu’on passe d’une façon très superficielle, les délogera à tout jamais. Il faut savoir que pour obtenir un bénéfice complet de cette procédure, il faut attendre environ 6 à 8 mois, car les quelques glandes qui avaient pu résister à la canule, seront peu à peu détruites par la fibrose cicatricielle produite par le processus de guérison.
Si toutefois il demeurait un certain pourcentage des glandes, ce qui est probable, le plus simple désodorisant aurait toutes les chances d’en venir à bout.
Ce site est le moins fréquent dans ma clientèle, probablement je ne suis pas chaud à le recommander. Comme la guérison est longue et qu’il est rare d’obtenir une peau aussi lisse et régulière que pour les autres sites, l’attrait pour cette correction demeure plus faible. Disons aussi qu’un gros mollet est très souvent fonction des os et des muscles, bien plus que de la graisse et qu’ainsi les résultats pourraient s’avérer décevants. Évidemment, cela est prévisible avant l’intervention, par le “pinch test”, et c’est pourquoi beaucoup de cas refusés.
La façon la plus facile d’apprécier la quantité de graisse au mollet est d’agenouiller le patient avec un genou sur un banc. Cette position relaxe la jambe et permet de mieux saisir la peau entre le pouce et l’index pour évaluer l’épaisseur de ce pli, pour connaître le besoin réel de liposuccion, et mesurer le résultat qu’on pourrait en espérer .
Inutile d’ajouter que les fines canules, si elles ont leur place aux autres sites de liposuccion, sont d’autant plus nécessaires pour les délicats tissus du mollet, où il ne faut jamais dépasser 3 millimètres de diamètre.
De toute façon, je ne le répéterai jamais assez, l’utilisation de fines canules est un important facteur de succès en liposuccion. Verriez-vous un sculpteur sur bois, travailler les petits détails d’une sculpture, avec de gros instruments qui arrachent de gros éclats à chaque coup qu’il donne. C’est l’évidence même.
Au début de la liposuccion, on employait des canules de la taille d’un crayon, ce qui laissait des irrégularités de la peau inacceptables. Heureusement, cette période est révolue.
Il n’y a pas si longtemps, toute femme qui désirait une diminution mammaire devait subir une intervention chirurgicale peu commode et pouvait s’attendre à des cicatrices, souvent disgracieuses, à des seins parfois asymétriques, à des aréoles à l’apparence non naturelle, car trop ronds, à une diminution partielle ou totale de la sensibilité du mamelon, sans compter de possibles complications, dont la perte du mamelon par nécrose de la peau, infection, hématome et autres complications. Car il faut savoir que ce ne sont pas tous les seins féminins qui se prêtent à la liposuccion, mais pour ceux-là, c’est une chance!
Peu ou pas de cicatrices;
Pas de changement de l’aréole et du mamelon;
Peu de douleurs postopératoires;
Retour aux activités normales à l’intérieur d’une semaine.
Passons en revue quelques-uns des inconvénients occasionnés par des seins trop volumineux… entendons-nous bien ici : il s’agit de trop gros seins.
des problèmes psychologiques, de la douleur et de l’encombrement;
une limitation des activités physiques;
de l’intertrigo, c’est-à-dire des lésions cutanées et de l’infection, à cause de l’humidité sous les seins;
des difficultés à s’habiller et à trouver des vêtements qui conviennent;
des complications avec les brassières, dont les courroies pénètrent les épaules, entre autres.
Comme déjà mentionné, ce ne sont pas tous les seins qui sont « candidats » à la liposuccion. Le sein doit être d’un volume modéré, car on ne peut enlever plus que 50 % de la graisse à ce niveau.
De plus, si le sein est trop penduleux, la contraction des fibres de collagène qui survient lors de la cicatrisation ne suffira pas à relever suffisamment le sein, c’est-à-dire à un niveau esthétiquement acceptable. La liposuccion du sein chez la femme demande une technique bien particulière et différente, en plusieurs points de ce qui se passe pour les autres sites. Vous comprendrez que la symétrie doit y être absolument parfaite. De plus, le sein chez la femme est un site plutôt récent en liposuccion, en ce sens qu’il se fait seulement depuis quelques années, alors que la culotte de cheval a plus de
30 ans d’expérimentation.
Lors d’une liposuccion, on peut en général affirmer que l’œdème est complètement résorbé au bout de six mois, c’est pourquoi lorsqu’une retouche est nécessaire, on ne la fait jamais avant ce délai. Cela est d’autant plus vrai pour les seins féminins, puisque l’œdème est plus important, et cet état peut persister pendant un bon six mois, tout en décroissant graduellement jusqu’à la fin de cette convalescence.
Les pansements compressifs qu’on emploie toujours après une liposuccion sont d’une importance capitale ici, beaucoup plus que pour les autres sites, sinon les bleus pourraient être considérables. Fait très important à signaler, c’est qu’advenant une grossesse après la liposuccion des seins, il sera possible d’allaiter comme si de rien n’était. Après une liposuccion de n’importe quel site, il arrive durant les premières semaines, qu’on trouve de petites indurations sous la peau, grosses comme des billes, qui disparaissent toujours sans laisser de traces. Ce genre d’indurations peut se produire aussi pour les seins, mais à ce moment-là, les patientes seront plus inquiètes, puisqu’il s’agit du sein, et on pensera alors aux signes d’un cancer. Il faut simplement vérifier si le nodule diminue dans les semaines qui suivent. À ce moment-là, on aura la preuve que c’est bénin.
La liposuccion est la technique de choix pour venir à bout du double ou du triple menton, sans savoir recours au grand moyen que constitue le “face lift”. Quand je dis grand moyen, je peux dire que le “face lift” est une intervention beaucoup plus invasive que la liposuccion.
Comparons d’abord les deux interventions:
La liposuccion du menton ne laisse pas de cicatrices, contrairement au “face lift” où il faut couper pour enlever l’excédent de peau. Avec la liposuccion, on gèle simplement la graisse pour pouvoir l’aspirer sans douleur. Pour le “face lift”, on a normalement recours à l’anesthésie générale, avec les dangers potentiels que cela comporte.
Parfois, le donne une apparence de peau trop étirée, non naturelle, ce qui n’a pas sa raison d’être après une liposuccion, puisque la peau reprend simplement sa position normale.
Et en dernier lieu, la guérison d’une liposuccion est beaucoup plus rapide qu’un car elle ne s’accompagne d’aucune coupure ou suture.
Malheureusement la liposuccion n’est pas toujours indiquée et, si les tissus sont simplement trop asques, la liposuccion n’y pourra rien, puisqu’elle s’adresse strictement à la présence de graisse, et que la peau ne se redrapera ensuite, qu’à la condition qu’on lui retire la cause de sa distension, à savoir le poids de la graisse.
Chez les femmes privées de cou, mais dotées simplement d’un long menton, la liposuccion corrigera l’erreur de la nature, et cela redonnera un cou normal à ces personnes.
« Pas de cou » est une expression signifiant que l’angle menton-cou n’existe pour ainsi dire pas, étant remplacé par une ligne droite, partant du menton pour aller rejoindre la base du cou. Quand la patiente est plus âgée, en plus de la région sous-mentonnière, on aspirera la graisse située au niveau des bajoues, redonnant à la ligne mandibulaire, une nouvelle jeunesse.
Aux alentours de 50 ans et plus, il faut cependant se méfier de la réaction de la peau à la région sous-mentonnière. Parfois, à la place d’une bosse graisseuse, on obtiendra deux ou trois lignes verticales, qui ne constituent pas une très grosse amélioration pour certaines, mais que d’autres préfèrent à un double ou triple menton. L’important est de bien avertir la patiente pour éviter des déceptions et lui montrer des photos « avant et après », de cas semblables au sien.
Je le répète, les déceptions peuvent empoisonner non seulement la vie de la patiente, mais aussi celle du chirurgien, qui a besoin de toute sa concentration, pour faire un travail sans failles. Il doit donc tout mettre en œuvre pour éviter ce genre d’embêtement et faire sien ce vieil adage anglais : “In doubt, stay out”, soit “Dans le doute, abstiens-toi!”
Pour cette région en particulier , le calibre des canules est très important. Pour ma part, je privilégie une canule à peine plus grosse qu’une aiguille employée pour les prises de sang. Donc, l’incision sera minuscule et ne laissera pas de traces. De plus, une micro canule permettra une liposuccion très superficielle, avec une excellente rétraction de la peau.
Le Dct Luiz Toledo, dans son livre “Refinements in Facial and Body contouring” note l’excellente élasticité de la peau du cou comparée à la figure où l’élasticité est très pauvre.
À ma connaissance, la liposuccion des bras se fait uniquement chez la femme. Il faut dire qu’avec l’évolution du conditionnement physique et l’énorme publicité qu’on en fait, la femme est beaucoup plus préoccupée de sa physionomie. Cependant, faites tous les exercices possibles et imaginables, cela pourra bien durcir et définir vos muscles, mais parviendra rarement, ou plutôt jamais, à faire fondre certaines masses graisseuses très disgracieuses et emprisonnées dans les filets de votre génétique. Les bras en en sont un très bon exemple. Encore ici, la liposuccion vient à la rescousse de l’esthétique et de la féminité. Imaginez avant cette ingénieuse invention, on dégraissait les bras chirurgicalement en coupon du coude jusqu’à l’aisselle, avec un incroyable rançon cicatricielle, qui n’a heureusement plus sa raison d’être à moins que la peau et on la graisse soit la cause.
Pourquoi donc acceptions-nous des interventions qui laissaient de si piètres résultats et de si malheureuses cicatrices? C’est qu’il existait des disgrâces « graisseuses » tellement inacceptables, par exemple, à la culotte de cheval, ou à l’abdomen ou aux bras, qu’en désespoir de cause, les patientes étaient prêtes à tous les compromis : cicatrices longues et affreuses, ne plus jamais se montrer nues. Puis vint la liposuccion qui a rendu possible des solutions sans cicatrices.
Avec l’âge et la génétique aidant, l’accumulation de graisse à la face postérieure des bras peut devenir tellement désagréable pour certaines, leur image corporelle tellement perturbée, qu’elles cherchent désespérément une solution.
En fait, si les bras sont hors de proportion par rapport au reste du corps, l’habillement devient très restreint et le déshabillement n’est guère agréable. Certaines patientes ont tellement de graisse à ce niveau que leurs vêtements doivent être deux à trois points plus grands, a n que les manches puissent passer. Heureusement, la liposuccion offre une solution et même si la peau est parfois endommagée à ce niveau, elle se rétractera plutôt bien.
Et on obtiendra souvent de tels résultats, que ces patientes porteront pour la première fois des chemises à manches courtes ou sans manches. J’ai même liposculpté les bras d’une dame qui n’entrait pas dans sa robe de noces. Vous imaginez la responsabilité dont j’héritais ? La noce avait lieu huit semaines plus tard.
La peau des bras est mince et me rappelle celle de l’interne cuisse. La graisse y est également absente de fibres, et très facile à extraire, d’où une grande prudence pour le chirurgien, et l’importance des mini canules. Dans les ouvrages qui traitent de la liposuccion des bras, on dit souvent que la peau y est de mauvaise qualité, mais grâce à la liposuccion superficielle, cela porte moins à conséquences.
Certaines patientes ont des bras parfaitement normaux, lorsqu’elles sont en position naturelle le long du corps, des bras qui d’ailleurs entrent très bien dans des vêtements à leur taille, mais qui présentent un aspect « penduleux », lorsqu’elles les placent perpendiculairement, et font battre le triceps avec la main opposée, dans un geste de dédain.
Il faut bien expliquer à ces patientes que ce bras placé perpendiculairement au corps est une position anti-naturelle qui ne se présente jamais; la liposuccion pourra n’y être d’aucun secours, surtout lorsque c’est la peau et non la graisse qui entraîne cet aspect penduleux.
Lorsque la liposuccion des bras est indiquée, elle s’applique aux deux tiers du bras, c’est-à-dire le bras postérieur et latéral. La portion antérieure où se trouve le biceps est ordinairement absente de graisse, à moins d’une obésité importante à ce niveau, qui pourrait alors justifier une liposuccion de toute la circonférence du bras ce qui est rarissime.
Certaines patientes qui ont été mortifiées toute leur vie par de gros bras, tenteront d’influencer le chirurgien pour qu’il en enlève d’une façon exagérée. Ce qui donnerait de petits bras gringalets sur un corps corpulent. Un chirurgien expérimenté se gardera bien de tomber dans ce piège et il expliquera à la patiente la déception qu’il lui évite par son refus justifié.
Avant l’intervention de la liposuccion, la pseudogynécomastie (c’est ainsi qu’on appelle en termes savants, les seins chez l’homme), se traitait chirurgicalement avec des résultats très mitigés, pour ne pas dire mauvais, surtout au niveau de l’aréole et du mamelon, qui se rétractaient vers l’intérieur d’une façon très inesthétique. La liposuccion donne ici, de très bons résultats, sans laisser la moindre trace, puisqu’on fait l’incision sur la ligne aréolaire.Cette démarcation entre la peau blanche et l’aréole brunâtre masquera complètement la moindre cicatrice qui pourrait demeurer .
Quel complexe que des seins pour un homme, il faut le voir et l’entendre pour le croire. Certains m’ont avoué ne jamais s’être mis en maillot, ne jamais se dénuder la poitrine en public et être gênés, même devant leur femme et leurs enfants. Et quels résultats! La liposuccion fait disparaître cette graisse en trop, redonnant à l’homme un thorax complètement naturel.
Parfois, un sein « de femme » n’existe que d’un seul côté, ce qui est presque pire. Encore ici, la liposuccion vient à la rescousse, et refait une belle symétrie. Contrairement à la fesse ou à l’antérieur cuisse, où l’on doit laisser au moins 50 % de la graisse. Ici, on peut y aller allègrement, et en enlever le plus possible, a n de maximiser une apparence naturelle de poitrine masculine.
Si vous vous souvenez, nous disions que la graisse de l’interne cuisse, était comme de la gelée, à cause de l’absence de fibres, eh bien, c’est tout le contraire pour le sein masculin, qui est plutôt fibreux, et répond par un « crouch crouch », à la pénétration de la canule. De plus, cette région est très vascularisée et saigne plus facilement.
Pour en venir à bout, on doit faire une hyper tumescence pour créer une « hydrodilatation » de ces tissus résistants, pour mieux les aspirer.
De plus, même les seins masculins contiennent du tissu mammaire ou glandulaire, situé juste derrière le mamelon. À la palpation, on peut distinguer ce tissu plus dur que la graisse. Avec la canule de liposuccion, on peut en partie concasser et aspirer ce tissu ferme et fibreux, mais on ne peut espérer sa complète disparition. Parfois le sein ne redeviendra pas absolument plat, mais assez pour faire une différence intéressante. De toute façon, en médecine, on ne peut, ni on ne doit donner de garanties absolues, ni surtout de faux espoirs.