Le premier pas à faire lorsqu’un patient désire une liposuccion, c’est de consulter un liposculpteur en la matière. Rien ne peut remplacer l’expérience dans ce domaine et aucun diplôme ne constitue une garantie de compétence en liposuccion.
La première question qu’un patient devrait se poser est : Ce liposculpteur a combien d’interventions à son actif jusqu’à maintenant, combien en fait-il par semaine ? » En effet, la liposuccion est devenue tellement populaire ces dernières années que plusieurs chirurgiens ont décidé d’ajouter cette technique à la longue liste de leurs pratiques, et ils en font une par-ci, par-là, entre des face-lifts, des rhinoplasties, des lipectomies et autres. Je vous recommande donc un professionnel qui est spécialisé en liposuccion, qui en fait presque tous les jours, qui a concentré toutes ses énergies et ses compétences en la matière, entouré d’une équipe et des équipements à la ne pointe. La liposculpture se compare à la gref fe de cheveux : certains médecins se sont spécialisés dans ce domaine et ils sont donc devenus les meilleurs dans leur domaine, de véritables experts.
La rencontre avec le praticien sera déterminante en vue d’une liposuccion. Il est important que le patient exprime clairement quelles sont les parties de son anatomie qui lui déplaisent, et pourquoi au juste. Il est essentiel que les attentes soient bien exprimées, pour éviter toute déception.
Les différentes aspérités ou bosses qu’on retrouve sur le corps ne sont pas 100% graisseuses; il y a des muscles et des os qui ne changeront pas après la liposuccion. Cela doit être bien expliqué, et surtout bien compris, car une patiente déçue claironnera partout sa mésaventure, alors qu’une patiente satisfaite garde pour elle son secret, ne voulant pas qu’on attribue à des artifices, son galbe parfait, sa chute de reins à la « Jennifer Lopez ».
Un site qu’il faut surtout bien expliquer , et je le répète volontairement, c’est l’abdomen qui comprend trois volets, ou trois étages si vous préférez : d’abord la graisse située entre la peau et le muscle, puis le muscle lui-même, et enfin la graisse logée derrière le muscle, au niveau des intestins, qu’on appelle les épiploons.
Le patient doit bien comprendre que la liposuccion n’a d’accès qu’au premier étage ou niveau, et que si le muscle est asque, son ventre ne deviendra pas aussi plat qu’il le désire, notamment si c’est infesté » de tissu graisseux autour de ses intestins, comme c’est très souvent le cas lorsqu’on est en présence d’un gros ventre, surtout s’il s’agit d’une bedaine de bière, qui soit dit en passant, n’est pas toujours en rapport avec la bière, loin de là.
Un chirurgien honnête se doit d’être très clair à ce sujet, sinon il sera responsable d’une grande déception chez son patient. De plus, beaucoup de patients doivent être rassurés au moment de la consultation, car ils ont entendu toutes sortes d’interprétations farfelues, la plupart du temps fausses, sur la liposuccion.
Des émissions de télévision qui racontent des complications, des histoires d’horreur , des décès, ce qui est pourtant rarissime, et souvent sans relation avec la liposuccion, mais négligeant de parler du chirurgien cascadeur », qui l’a exécutée, et surtout du type d’anesthésie utilisée . La fragmentation des informations s’avère ici déterminante pour bien comprendre les causes et les expliquer au public ensuite.
Par exemple, notre pratique est limitée dans la quantité de médicaments à utiliser pour anesthésier la graisse. Ce dosage se calcule d’après le poids du patient. La quantité de graisse enlevée, de même que la superficie corporelle devant être liposculptée, sont aussi soumises à des règles que l’on doit respecter. Bien sûr si on dépasse les limites permises de 30, 40 ou même 50 %, les complications ne seront pas dues à la technique, mais à l’utilisateur, soit le chirurgien qui commet un geste fautif.
Un historique médical complet doit être fait à la première visite. Ainsi, si la patiente ou le patient cicatrise mal, les incisions pourraient laisser une trace. De même des problèmes de saignements ou de diabète, ou encore des complications avec des chirurgies antérieures, doivent être pris en considération.
Le second critère qui m’apparaît capital sera de choisir un praticien qui travaille avec la méthode tumescente, c’est-à-dire l’anesthésie locale et les canules de petit calibre selon les sites à liposculpter. Je considère personnellement que l’anesthésie générale expose les patients à des risques absolument inutiles, surtout pour une intervention purement esthétique telle la liposuccion. Klein précise dans son livre « Tumescent Technique », que les risques de complications sont de 1000 à 10000 fois plus grands lorsqu’on utilise l’anesthésie générale.
La liposuccion ambulatoire tumescente, c’est-à-dire sous anesthésie locale, est la méthode la plus sûre et la plus confortable lorsqu’elle se fait dans une clinique médicale spécialisée (CMS). L ’hôpital pour ce genre d’intervention n’apporte aucune sécurité supplémentaire, bien au contraire, pensons au et à toutes les infections nosocomiales.
La meilleure recommandation que vous puissiez avoir a n de choisir un professionnel compétent et expérimenté est celle d’un patient ou d’une patiente qui ont eux-mêmes subi une liposuccion, s’en sont montré satisfaits, et qui peuvent même vous montrer les résultats obtenus.Malheureusement, la plupart des patientes ne veulent pas qu’on sache que leur ligne ou leur ventre plat sont le résultat d’une liposuccion.
Si vous étiez en Europe, lors de la première consultation, le médecin vous ferait dévêtir complètement, pour vous regarder sous toutes les coutures. Au Québec et en Amérique d’ailleurs, cette façon de faire n’est vraiment pas dans nos mœurs. Et un médecin, même avec les meilleures intentions du monde, qui agirait ainsi, serait mal jugé. Les patientes ont peine à remonter leur tricot, ou à baisser leurs pantalons pour montrer leurs excès graisseux. Cependant, lorsque la patiente revient en postopératoire, environ trois mois après l’intervention, son corps, dont elle est beaucoup plus ère maintenant, et la confiance qu’elle porte à son chirurgien, font qu’elle est désormais heureuse de montrer les résultats, sans fausse pudeur.
Autre raison de consulter un praticien expérimenté, c’est de planifier un plan de traitement, c’est-à-dire, prévoir les sites devant être sculptés lors d’une même intervention, surtout si la patiente n’a pas les moyens financiers d’en subir plus d’une. Le manque de moyens financiers cependant ne devrait jamais légitimer une intervention exagérée quantitativement, qui présenterait un risque pour la santé.
En esthétique, tout risque est d’emblée une décision inadmissible.
Voici une liste de questions à poser lors d’une consultation pour une liposuccion :
- Est-ce que le chirurgien travaille sous anesthésie locale ?
- Combien d’interventions fait-il chaque semaine ?
- Depuis combien de temps pratique-t-il la liposuccion ?
- Est-ce qu’il est possible de parler à des patients qui ont déjà subi une intervention ?
- Est-il possible de voir des photos de patients avant et après ?
- Est-ce que le chirurgien enseigne parfois à d’autres chirurgiens sa technique de liposuccion ?
- Quelles sont les possibilités à espérer en termes de résultats ?
- Quel genre de complications peut survenir après une liposuccion ?
- Dans combien de temps pourrez-vous reprendre le travail ?
- Dans combien de temps verrez-vous des résultats ?
Une autre observation importante à faire vous-même : Quelle sorte d’accueil ai-je reçu de la part du médecin et de son personnel? Puis-je leur faire entièrement confiance ?
Lors de la visite exploratoire, avez-vous été à l’aise de poser toutes vos questions; et le médecin vous a-t-il répondu d’une façon satisfaisante ? Car c’est extrêmement important que vous vous sentiez bien et en confiance avec le professionnel avant, pendant et après l’intervention. Certaines patientes m’ont raconté qu’après l’intervention, il leur avait été quasi impossible de rejoindre leur chirurgien. Informez-vous bien : « Docteur, après l’opération, de quelle façon vous rejoindre si besoin est? »
S’il vous répond d’appeler au bureau, ce n’est pas un très bon indice, car les bureaux sont fermés les soirs et ns de semaine; ou encore, vous appelez l’hôpital… ce n’est pas très bon non plus, vous connaissez la rengaine : « Faites le 1, le 2, le 3, le 9 », et à la fin, vous retombez sur le même message, et vous tournez en rond.
La consultation est bien sûr capitale, car c’est elle qui déterminera ce qu’il est possible de faire et de ne pas faire. Les patients ne se rendent pas toujours compte des limitations de la liposuccion, et il ne faut surtout pas les décevoir , en encourageant leurs idées et attentes irréalistes, ce qui serait une approche discutable, voire malhonnête.
Méfiez-vous également d’un chirurgien qui critique le travail de ses confrères sans avoir vu les photos du patient avant la liposuccion. Certains traits anatomiques ne peuvent se corriger par la liposuccion, ce qui ne remet pas en question la compétence de celui qui vous donnera l’heure juste.
Lors de cette première consultation, on vous questionnera sur vos antécédents médicaux et chirurgicaux, on recherchera une éventuelle contre-indication opératoire, et on s’informera sur le genre de médicaments que vous prenez d’une façon habituelle ou que vous avez pris récemment, car ils pourraient occasionner des saignements ou être en conflit au niveau du foie, avec ceux qu’on doit infiltrer dans votre graisse.
Il est également très important de préciser la façon dont se passera l’intervention, le mode d’anesthésie, les douleurs postopératoires, le retour au travail,
l’apparition des résultats esthétiques, qui sont d’ailleurs visibles dès les premières semaines, et qui continueront de s’améliorer pendant les mois suivants.
Notons que les patients qui nous sont référés par des amis ou parents satisfaits de leur liposuccion sont plus confiants et mieux informés de la réalité de cette décision. Ils viennent ouvertement pour connaître les conditions et la date de leur opération. Sans références autres que la publicité, les personnes sont plus craintives, ne sachant pas trop si elles ont af faire à un professionnel expérimenté, spécialisé ou à un débutant. Elles évaluent alors beaucoup plus attentivement les réponses données et les explications précises, ce qui est très normal. Encore ici, le liposculpteur respectueux, comprendra très bien cette appréhension du nouveau » patient, et fera montre d’une grande écoute, accordant tout le temps nécessaire à la dédramatisation de cette intervention.
Une décision éclairée demeurera toujours la meilleure voie à suivre.